J’ai mal… lorsque

L’Ombre…

Déshabille mon âme,

Sous un rire infâme,

Sous sa toge de flammes,

J’ai mal… lorsque

l’Ombre…

Froisse mon monde…

M’inonde…

Sous sa mer noire,

Sous ses chantonnements de foire,

Elle désintègre mes larmes d’espoir…

J’ai mal… lorsque

L’Ombre,

Dessine la nuit,

Sous ses doigts froids et gris,

Le présent n’est alors plus aujourd’hui…

Mais qu’une ombrelle sous la pluie!

J’ai mal… lorsque

L’Ombre…

Vol mes secrets,

Les enterre sans regret,

Marche dessus par après…

Un cimetière s’élève, là où on ne s’en douterait jamais…

J’ai mal… lorsque

L’Ombre…

Décolore mon coeur,

Serre ma voix,

Fait grincer ma peau sous ses bras de verres,

Le long de mon oesophage, c’est installé l’orage…

La douleur m’enferme dans mon sarcophage,

J’ai mal… lorsque

L’Ombre…

Empêche le soleil de dorer mon visage,

Le jour d’ouvrir ma cage…

L’amour d’envahir ma rage,

Et déteindre tout… sur son passage.